Le constat est implacable, mais pas inéluctable : depuis 20 ans, notre industrie décroche, et ce ne sont pas les bons résultats concrets obtenus depuis 2 ans qui suffisent à inverser la tendance. Comme le dit Bruno Le Maire, « Nous sommes en train de perdre notre qualité de nation productive, dans le secteur industriel comme dans le secteur agricole ».
Les premières orientations du Pacte Productif, annoncé en avril par le Président de la République, ont été annoncées jeudi à Bercy, après 6 mois de consultations tous azymuths.
Dans l’esprit de ses créateurs, le Pacte productif doit répondre à un triple enjeu :
– Travailler davantage, car le volume global d’heures travaillées en comparaison de nos voisins du G7 et des grands pays de l’OCDE est insuffisant.
– Baisser les impôts de production, qui pénalisent aujourd’hui les entreprises, et sont deux fois plus élevés que la moyenne des pays de la zone euro. Pour cela, nous devrons dégager des marges de manœuvre en réalisant des économies et travailler de concert avec les collectivités locales, dont les ressources dépendent en grande partie de ces impôts.
– Poursuivre le mouvement engagé depuis le début du quinquennat pour la formation et la montée en compétences, afin de pourvoir les centaines de milliers d’emplois qui aujourd’hui ne sont pas pourvus
Dans un département, le Vaucluse, particulièrement touché par la désindustrialisation, nous serons naturellement extrêmement attentifs à l’évolution de ce pacte productif.